Bouvines: leur maladie ne les empêchera plus de partir en colonie de vacances


Jusqu’à vendredi, l’Union française des centres de vacances et de loisirs de Bouvines (UFCV) accueille onze adolescents venus de toute la France et souffrant de maladies du métabolisme. Une aventure rendue possible grâce à l’association Les Enfants du jardin et à Akima Benchoubane, porteuse du projet.

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« Ça me trottait dans la tête depuis deux ans. Et puis un jour, je me suis dis allez, il faut se lancer !». Bénévole au sein de l’association Les Enfants du jardin, qui accompagne depuis 1993 les adultes et les enfants souffrant de troubles héréditaires du métabolisme, Akima Benchoubane, originaire de Lomme est aussi maman de deux enfants malades. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est portée volontaire, parmi les 150 familles adhérentes, pour organiser une colonie de vacances - présidée par Amal Boufedjikh - ouverte à onze adolescents venus des quatre coins de la France. « Ils ne sont pas acceptés dans les colonies de vacances classiques en raison de leur régime alimentaire limité en protéines », explique-t-elle.

Accueillis dès lundi, les adolescents seront hébergés jusque vendredi matin par l’UFCV. « Je connais bien cet endroit. J’y avais organisé le week-end annuel régional de l’association en 2013. Ici, les enfants mangent et dorment au même endroit. » L’emplacement du centre est d’autant plus stratégique qu’il ne se trouve qu’à trente minutes en voiture de l’hôpital Jeanne-de-Flandres qui est doté d’un service de maladies métaboliques. Un argument qui a définitivement convaincu les parents les plus inquiets.

Au programme cette semaine : la visite de l’église Saint-Pierre de Bouvines, un rallye photo dans le centre de Lille ou encore un pique-nique dans un jardin botanique. « Cette colo, j’y tenais vraiment. C’est important pour eux de faire une pause et surtout de se détacher de leurs parents qui ont tendance à les sur-protéger, ça les étouffe et je sais de quoi je parle », rappelle la bénévole. Une idée partagée par Léa, 16 ans et demi. Venue de Rouen elle s’avouait un peu stressée avant de partir. C’est finalement avec le sourire qu’on la retrouve attablée devant ses coloriages. « Je suis contente parce que je vais partager du temps avec mes amis. C’est vrai que je n’ai pas l’habitude de me séparer de mes parents mais j’espère que pendant cette semaine, je vais apprendre à me débrouiller. Parce que c’est vrai que quand je suis seule, j’ai parfois un peu de mal. » Léa et ses camarades pourront en tout cas compter sur la présence et le soutien moral des quatre animateurs bénévoles, sollicités pour la totalité de la semaine.

Article de la voix du nord, publié le 12/07/2016

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